« Mais qu’est-ce que j’ai ri ! » : première phrase de mon acolyte lorsque nous sortons du Théâtre de Quat’Sous. Une impression tout à fait partagée, car il est vrai que Variations sur un temps de David Ives, mis en scène et réinterprété par Éric Jean, donne la pêche! Le rythme, soutenu et sans longueur, est porté par cinq courtes pièces hilarantes, délurées et irrévérencieuses. On est dans une sorte de Vaudeville contemporain et allumé, fin et déjanté, avec des réparties qui sifflent, des dialogues sans temps morts, des pensées qui fusent et un jeu d’acteur très réussi. Une belle façon de marquer les 60 ans du Théâtre!
Chronométré à la seconde près, on assiste à un jeu de séduction autour d’un « Mini-Putt », à une conversation-drague où toutes les erreurs sont permises jusqu’à ce que la bonne phrase l’emporte, à une inception de l’assassinat de Léon Trotsky, au drame comique d’un homme « pris dans un Drummondville » (quèsaco) et à une absurde parodie de comédie musicale. Cinq tableaux qui dépeignent « l’étrangeté de la nature humaine, la difficulté de l’amour et ce temps qui nous échappe », ponctués d’interludes de quelques minutes tordants.
On a à peine le temps de dire ouf qu’arrive le temps des saluts! Un rayon de soleil théâtral!
Variations sur un temps, du 5 au 30 octobre au Théâtre de Quat’Sous.
Crédit photo : Yanick Macdonald