Anne-Marie a le vent dans les voiles. Rien ne l’arrête. Sur les planches ou devant la caméra, elle éblouit avec succès le public depuis plus de 20 ans. Pour cette comédienne dans l’âme, 2014 sera placée sous le signe du théâtre. On la retrouvera en février dans L’homme atlantique et La Maladie de la mort à l’Usine C, deux textes de Marguerite Duras mis en scène par Christian Lapointe, et en mai prochain, elle sera la Molly Bloom de James Joyce dirigée par Brigitte Haentjens à l’ESPACE GO. Gracieuse, naturelle et volubile, elle nous confie sa vision de la beauté, ses petits pots préférés et la recette de sa joie de vivre.
StyleList Québec : Entre le théâtre, le cinéma et la télévision, votre quotidien ne doit pas être de tout repos. Quel est votre secret pour vous libérer du stress?
Anne-Marie Cadieux : C’est un acte très solitaire. Il y a une détente physique d’abord qui passe par le sport, yoga ou massage, de préférence dans un environnement chaud. Puis il y a le défoulement pour évacuer le stress avec du cardio, voire de l’aérobie. C’est très important d’être à l’écoute intérieure de son corps. J’adore regarder les athlètes avant qu’ils n’entrent en compétition. Ils s’abandonnent tout en restant concentrés. Cela requiert beaucoup de confiance et de force. Mais la libération suprême, sur scène comme dans la vie, c’est de sentir un regard aimant : on se déploie beaucoup plus facilement.
S.Q : Deux heures rien que pour prendre soin de vous. Que faites-vous?
A.M.C : Dès que j’ai une minute, j’adore aller au Centre d’Esthétique Manon Longpré. Manon est absolument merveilleuse et elle me repose beaucoup. J’aime aussi me faire maquiller par Pascale Grenier, une perle rare au Local B sur la rue Bernard. Elle est super. Si je suis chez moi je me fais un couler un bain très chaud et je me savonne avec les savons Fragonard. Ils ont une odeur divine à la fleur d’oranger et un emballage raffiné : c’est mon petit luxe. Si j’ai plus de temps, je pars au spa Balnea ou au Polar Bear’s Club, de préférence avec des amis. J’adore les spas dans la nature l’hiver. Me tremper dans la rivière glacée n’est absolument pas un problème. De façon générale j’ai un faible pour l’eau et la chaleur.
S.Q : Le sport : ami ou ennemi?
A.M.C : Je dois impérativement bouger. Je suis inscrite au Gym du Plateau, à deux pas de chez moi, où je fais des cours. J’aime l’ambiance, cet esprit de communauté, cette camaraderie. Je diversifie avec du yoga, du cardio, un peu de jogging. J’aurais tellement aimé être une vraie joggeuse d’ailleurs. J’essaye de m’y mettre sérieusement depuis 29 ans, mais ça ne marche pas. Et je ris, parce qu’à chaque cinq ans je me dis que cette fois sera la bonne. Honnêtement, c’est le sport idéal. Tu travailles tout et tu changes de décor à chaque fois. Mais comment faire pour aimer ça?
S.Q : Vos petits pots du moment?
A.M.C : Je change tout le temps! Pour le visage, je suis une accro des sérums. Le Phyto tenseur de Clarins par exemple a un effet coup de fouet incroyable et le sérum Korres donne beaucoup d’éclat au visage. J’aime aussi leur correcteur Quercétine et Chêne dont je me sers comme anticernes et leur baume à lèvre à la goyave. Pour le corps je varie entre une crème après-soleil pour le corps Biotherm subtilement irisée ou une crème Nivea toute simple. Pour les mains, j’ai eu un coup de cœur pour la crème adoucissante La Source de Crabtree & Evelyn et Avoplex de OPI.
S.Q : Quel est le produit dont vous ne pouvez pas vous passer?
A.M.C : Le nettoyant moussant rafraichissant pour le visage Neutrogena. Une merveille qui coûte seulement 9 $. Rapide et super efficace.
S.Q : Comment prenez-vous soin de vos cheveux?
A.M.C : À cause des manipulations, ils sont très abimés, mais j’en prends grand soin avec le shampoing Bain Force Architecte de Kérastase. Il est super, mais cher, alors j’alterne avec le Vitamino Color de L’Oréal Professionnel.
S.Q : Dans votre sillage on trouve…
A.M.C : On trouvait Le Feu d’Issey, mais il a été arrêté. J’aime les odeurs ambrées, la vanille et l’originalité. En ce moment je penche pour Eau Duelle de Diptyque et (Untitled) de Maison Martin Margiela.
S.Q : Qu’aimez-vous dans la cinquantaine?
A.M.C : Personnellement j’aime beaucoup. Je pensais que ça allait être le cauchemar, mais pas du tout. Il y a quelque chose qui s’opère intérieurement et je suis plus sereine qu’à d’autres phases de ma vie. Je n’ai pas aimé ma vingtaine, j’ai adoré ma trentaine et j’ai eu beaucoup de tourments dans ma quarantaine. Aujourd’hui, je ne me bats plus pour exister, j’ai du recul sur les choses qui me sont arrivées et on m’offre des projets sensationnels. Bien sûr, on n’arrête jamais d’en vouloir plus, d’avoir des incertitudes et de se battre contre les stéréotypes, mais tout ceci se vit différemment.
S.Q : Comment l’actrice qui est en vous vit-elle cette évolution?
A.M.C : J’ai commencé à tourner pour le cinéma et la télévision tard, dans ma trentaine, et je n’ai pas du tout vécu les doutes des plus jeunes. De plus, lorsque l’on est comédienne, on est visible aux yeux des gens et je n’ai pas senti de changements dans le regard du public. En fait, ce qu’il y a de fabuleux avec le métier d’acteur c’est qu’il n’y a pas de clivage. Je travaille avec tous les âges, toutes les générations et naturellement, les barrières s’effondrent. Ce mélange est important et très stimulant!
S.Q : Quelle est votre définition de la beauté?
A.M.C : La beauté c’est quelque chose d’unique, une personnalité, une vivacité, un style, un sens de l’humour, mais c’est avant tout être soi même. La beauté est subjective et elle est constamment en mouvement. Dans certains pays, être gros, c’est beau. Personnellement, je pense que la beauté est une acceptation de sa propre transformation. Avec l’âge, la beauté ne s’en va pas, elle évolue : ma mère a 82 ans et elle est encore très coquette. Il ne faut jamais se figer et se résigner : il faut bouger!
Article écrit originellement pour le HuffPost Québec Bien-être.