Nourrie à grandes cuillerées de passion en double ration mais longtemps intimidée par la collection « La Cuisine Moderne » en 15 volumes de ma Maman, son bœuf bourguignon parfait et ses quenelles uniques 300% Comté… j’étais de celles qui ne savent pas cuisiner.
Cocotte foodista tombée dans la marmite, intuitive toquée du beau et du bon, j’ai évolué dans l’univers impitoyable de la gastronomie mais dans la gang de ceux qui ne jonglent pas avec des couteaux. Comme tout bon cordonnier j’étais mal chaussée, mon frigo était le désert des Tartares.
Mais parce que j’aime manger et que chez nous l’affection passe par la bouffe : il a fallu mettre la main à la pâte. Aussi après quatre ans à côtoyer Chefs et bonnes tables, quelques brunchs/déj/goûters/apéro/dînettes avec les miens à la maison, plusieurs fonds de casseroles brûlés, des tournées de pancakes trop bronzés, un vin chaud en forme de mauvaise confiture qui a fini sa course sur le lino, une hotte qui a eu très chaud… Désormais il arrive que mes joyeuses tambouilles goûtent vraiment bon !
Pas game de m’inviter comme un cheveu sur la soupe chez mon homonyme la plus montréalaise des parisiennes pour partager le fruit (et le légume) de mes joyeuses péripéties culinaires ?
Avant de mettre la main à la pâte, je la glisserai dans le panier hebdo de fruits et légumes que je cueille chez Pousse l’Ananas – marché d’alimentation locavore rue Saint Hubert, ou dans l’un des marchés de primeurs qui ont poussé comme des champignons à Montréal, ou au coeur d’une serre perchée sur le toit d’un immeuble en ville (si si, vous verrez)…
1 (des) légume(s) et/ou 1 (des) fruit(s) = 1 recette
A bientôt derrière mes fourneaux !
Crédit photos : Chloé Gassian, Laure Zglinski