Anne Plamondon ne danse pas, elle flotte, littéralement. Rarement une interprétation ne m’avait autant émue. Cette grâce, cette précision, cette émotion… Petite chose frêle, ses mouvements parfaits, à la fois rigides et souples, fendent l’air pour partager avec nous l’histoire de son père atteint d’une maladie mentale. Qu’a-t-il pu vivre, ressentir, dire, penser? Sa réponse, son hommage, se transmet en une fraction de seconde et frappe de plein fouet.
Avec des influences classiques, parfois à la limite du hip hop sur une musique de Njo Kong Kie, on plonge au fond de ses yeux, de ses gestes et de ses pensées avec le désir sous-jacent de ne pas vouloir en sortir. J’aurais pu rester des heures à regarder cette chorégraphie et cette interprétation follement réussies!
Le spectacle est complet mais l’Agora de la danse propose une supplémentaire le 10 novembre. Ne la manquez pas, rarement vous verrez autant de légèreté et de beauté. Billets en vente ici.
Crédits photos: Michael Slobodian