Perth, dont on sentirait presque encore la peinture neuve des buildings, dont on s’étonne de l’architecture qui semble tout droit sortir d’un décor de cinéma, est LA ville australienne qui sort de terre.
Les ondes y sont positives, les gens posés et l’ambiance globale est reposante. Perth est une ville où l’on souffle un peu, ce que mon acolyte de voyage, Clémence et moi-même avons décidé de faire. On retrouve ici la magie des petits cafés indépendants charmants, notamment dans les quartiers environnants le centre ville comme Northbridge, Highgate et Mount Lawley. L’atmosphère y est bobo, étudiante, artiste, branchée et jeune.
Le matin, on s’arrête chez Frisk!, un endroit rétro super sympa, où un doux latte nous caresse le palais tandis que nos doigts glissent sur l’ipad pour consulter cette vie numérique que l’on délaisse en Australie. Croyez-moi, le wifi gratuit et rapide se fait très rare dans ce pays ce qui donne un plus immédiat à ce café.
On remonte ensuite les rues William et Beaufort où se succèdent boutiques design, friperies stylées, petits restaurants aux terrasses accueillantes, cafés branchés en tout genre, comme le Soto Espresso, complètement psychédélique,
papeteries où l’on passe des heures à respirer et toucher les carnets, tester les stylos, admirer les illustrations, cartes postales, tableaux, bijoux d’artistes locaux et internationaux… Le bonheur! Pêle-mêle, voici les boutiques où je n’ai pas pu m’empêcher de repartir sans un souvenir: Ruck Rover, Behind the Mönkey, Miss Brown et William Topp.
En redescendant William Street, on va déjeuner chez Little Willy’s où l’on savoure sur le pouce une tortilla légumes grillés poulet et un muffin maison aux baies rouges fondant et parfumé.
On continue ensuite notre route dans le centre ville et nous enfonçons dans l’ouest où le majestueux Kings Park nous ouvre ses espaces verts. Lorsque le jour décroît, le parc devient le repère des familles, des amis et des amoureux qui déroulent leurs nappes de pique-nique et tout leur équipement (très impressionnant) pour un souper avec coucher de soleil or, rose et bleu inclus. Un vrai petit paradis. Accoudées sur une balustrade surplombant la ville, nous admirons ces couleurs splendides s’entremêler en nous disant que Perth est décidément pleine de jolies surprises!
Le soir, on va déguster une soupe au kimchi coréenne (ma nouvelle obsession), dans l’un des très nombreux restaurants de la ville. L’influence asiatique est ici très forte à en croire le nombre de restos chinois, japonais, vietnamien, coréen et les jeunes étudiants qui viennent y poser leurs valises pour quelques années.
Le lendemain on explore la vie culturelle de Perth qui n’a rien à envier à sa consoeur Melbourne. Je dois même vous avouer que je l’ai trouvé plus intéressante, diversifiée et complète! Le Western Australian Museum propose une exposition très détaillée de l’histoire de l’Australie et notament des massacres qui ont été perpétrés envers les aborigènes. À l’aide de témoignages durs, de photos d’époque et d’une réelle franchise et collaboration de la part des australiens avec le peuple aborigène, il en ressort une compréhension de l’histoire de ce pays tout à fait bouleversante et riche.
La « Art Gallery of Western Australia » mélange pour notre plus grand plaisir, peintures du 19ème et 20ème siècle typiquement australiennes, art contemporain et art aborigène. Waou! Enfin une galerie où l’on peut sentir les différentes influences et inspirations de la population. Une expo a retenu particulièrement mon attention: Year 12, le fruit des finissants des différentes écoles d’art de l’Australie de l’ouest. Engagée, un brin noire et cynique, cette nouvelle génération d’artistes réchauffe le cœur et les méninges! Tout à fait passionnant! Allez y jeter un coup d’oeil sur leur page Facebook.
Une fois la ville explorée, on prend un ferry en direction de Rottnest Island, qui, pour la petite histoire, était une « île prison » où l’on cloitrait les aborigènes, devenue maintenant une destination de vacance magnifique… Sur le pont, on se régale de la vue sur le centre-ville et surtout des magnifiques villas qui surplombent la Swan River. Quelle qualité de vie! Une fois arrivées, on grimpe sur nos vélos et partons découvrir les multiples beautés de l’île. La « Salmon Bay » restera longtemps dans ma mémoire tant sa pureté et ses contrastes m’en ont mis plein la vue. On aurait bien passé un long week-end sur cette île paradisiaque, à barboter dans les lagons turquoises, à faire griller au barbecue des poissons fraîchement pêchés et à se prélasser sur un joli voilier blanc! Rêvons un peu…
En parlant de rêve, je vous emmène dans mon prochain article sur la côte ouest australienne :) À très bientôt!