On ressort engourdi de « Suites Cruelles ou le diable est dans les détails »… On a vécu la douleur, la contorsion, l’émotion, le désir et le rire. En somme, tous les ingrédients nécessaires à la composition d’une passion déchirante. Le résultat: une nostalgie inconfortable dont on voudrait se débarrasser et garder pour toujours. On a cette étrange impression de se réappropier tous les déboires de nos premières amours; les plus difficiles et les plus touchantes; ces relations « oxymores ». Amateurs de Nietzsche, cette représentation est pour vous!
Au delà de la performance des danseurs, déchirants dans le martellement de leurs corps et la puissance de leurs émotions, l’immense force de cette pièce repose sur le mélange des arts. A la chorégraphie, viennent s’ajouter le théâtre, la vidéo, la lumière, les instruments de musique (piano et batterie) et l’humour. Une association qui donne une originalité toute particulière et qui tient le spectateur en haleine. On rit vraiment au milieu de cet amas de souffrance, et dieu que c’est plaisant! On notera aussi l’acceptation totale de la part de féminité chez l’homme, traduite par le port de talons et l’homosexualité présente.
« Suites Cruelles » de Hélène Blackburn se joue à l’Agora de la danse – 840 rue Cherrier – du 18 au 20 février 2010 à partir de 20h.